Documents de réflexion
Vidéo : “Confucius”
Conférence de Romain Graziani au Brésil
La voix du diable, William Blake
Texte d’Emmanuel Kant
Lorsque, dans les matières qui se fondent sur l’expérience et le témoignage, nous bâtissons notre connaissance sur l’autorité d’autrui, nous ne nous rendons ainsi coupables d’aucun préjugé ; car, dans ce genre de choses, puisque nous ne pouvons faire nous-mêmes l’expérience de tout, ni le comprendre par notre propre intelligence, il faut bien que l’autorité de la personne soit le fondement de nos jugements.
Mais, lorsque nous faisons de l’autorité d’autrui le fondement de notre assentiment à l’égard de connaissances rationnelles, alors nous admettons ces connaissances comme simple préjugé. Car c’est de façon anonyme que valent les vérités rationnelles.
Il ne s’agit pas alors de demander : qui a dit cela ? Mais bien : qu’a-t-il dit ?
Peu importe si une connaissance a une noble origine ; le penchant à suivre l’autorité des grands hommes n’en est pas moins répandu tant à cause de la faiblesse des lumières personnelles que par le désir d’imiter ce qui nous est présenté comme grand.