Douzième promenade du 24 septembre 2025

Groupe d’échanges autour de la culture et de la pensée chinoises

Dans le cadre des activités de LA GRANDE OURSE

CHU Ta (1626 – 105) « L’oiseau sur la branche »

Douzième promenade du 24 septembre 2025

Après la dispersion estivale, les membres du groupe ont eu le plaisir de se réagréger autour de la notion nébuleuse de Vide. Voilà un an, qu’un cheminement se poursuit à travers la forêt de questions que pose la « pensée chinoise », avec ses nombreux sentiers de désorientation.

Le chapitre III de « L’usage du Vide », de Romain Grazziani a été choisi afin d’explorer « Le Vide et le Vouloir ».

A-t-on réussi à approcher ce principe par toutes sortes d’images, références, recettes rassurantes propres à le remplir ?

Le percepteur (ou collecteur) d’impôt et le charpentier, des fables citées du Tchouang tseu, (Zhuang Zi), nous ont-ils permis de saisir l’essence de cet état, état plutôt que notion ?

Et comment y parvenir ?

Par la manière, non décrite dans le texte, du percepteur ? Le personnage semble ne pas manquer d’intention, ni de savoir-faire, ni même de « roublardise », semblerait-il !

Par le Non-agir ? Par l’abandon de l’intentionnalité, du désir, de l’attachement ? Par la recherche de la réceptivité, de la patience ?

L’attitude que choisit le charpentier avant de réaliser sa commande, conduit à penser qu’il s’agirait de Non-vouloir et de Non-agir. Cependant, le charpentier se prépare, concrètement, à se détacher de toute pression contingente ; à échapper à la soumission de sa position ; à se rendre disponible au contexte, aux conditions, à la perception de la nature, à sa tâche.

Une manière de « vidage », comme en Qi gong, serait nécessaire. Comme, une disposition à s’ouvrir ; à « Accorder le Naturel au Naturel » ; à aller dans le sens des évènements, des éléments… ; à entrer dans le Vide cosmique ?

R. Grazziani propose divers exemples pris aussi dans notre univers occidental, et, de fil en aiguille, les échanges nous ont conduit à examiner si la Méditation pourrait être un moyen de parvenir à l’état étudié.

Chacun s’est exprimé alors sur ses connaissances ou expériences dans les cadres du bouddhisme, du christianisme, de la psychanalyse, de la sophrologie, du quotidien …

Touche-t-on alors à l’activité de l’inconscient ? Aux capacités du cerveau ?

Ces quelques pas dans le paysage Taoïste vers le Vide, ne nous ont-ils pas ramené à la Vacuité aperçue lors de notre promenade en Bouddhisme, le 26 mars 2025 ?

Et nous voilà une fois de plus, à nous arrêter aux mots, à leur sens et à leur traduction ! Seront-ils toujours un obstacle entre la pensée chinoise et la nôtre ? Doit-on apprendre le chinois ?

Le chapitre V de « L’usage du Vide », de Romain Grazziani, nous mènera-t-il hors de ces ornières ?

Mercredi 12 novembre 2025 à 16h 30,

au salon de thé Avec&Sans*, rue Saint Silain à Périgueux,

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