Neuvième promenade du 26 mars 2025, Groupe d’échanges autour de la culture et de la pensée chinoises

Groupe d’échanges autour de la culture et de la pensée chinoises

Dans le cadre des activités de LA GRANDE OURSE.

« Daoyin tu lunji » - Extrait d’une peinture sur soie, 168 avant notre ère, dynastie Han occidentaux.

Neuvième promenade du 26 mars 2025

En début de séance, Dominique nous offre une mise en bouche de l’exposé, qu’elle a préparé sur l’histoire de la Chine, qui sera programmée à la rentrée. Son tableau de la succession des dynasties, du XVIIème siècle avant notre ère jusqu’au XXème siècle de notre ère, est mis à la disposition de chaque participant.

Après avoir approché le but de l’enseignement de Confucius (-551 -479) lors de la huitième rencontre, cette nouvelle séance consacrée au sage et à ses successeurs a tenté de définir le caractère et les déviances de cet enseignement qui a marqué profondément la société chinoise à travers son histoire :

Enseignement circonstancié, oral, nomade, en mouvement, sans école…

• La parole est seulement propre à solliciter la vigilance, susciter l’éveil, stimuler l’intelligence et la créativité...

• (Au disciple, le maître ne donne pas de solution, mais une réponse souvent énigmatique, conforme aux circonstances et au profil du disciple. A ce dernier de trouver le sens des paroles du sage.)

• Plutôt que la parole, le geste approprié est l’enseignement, un modèle de bonne conduite ;

• Le modèle, en aucun cas figé, toujours adapté, se doit d’être adaptable. Il conduirait par le rite, les rites (1) ?

• 
  

En revanche, les réponses (2) ou solutions « dé-circonstanciées », fixées par l’écrit, mèneraient aux dogmes, aux lois, tandis que Confucius refusait toute règle, toute doctrine. La rédaction ultérieure des paroles et actes du sage, par certains de ses disciples, puis par le rôle des commentateurs (3) établirent le Confucianisme en Chine dont les différents pouvoirs se sont emparés, ou non (4), à partir de - 206 avant notre ère (dynastie Tang) jusqu’à la période actuelle.

Afin d’appréhender comment le confucianisme a façonné, et façonne encore, la structure sociale et politique chinoise, le fonctionnement mandarinal (5) serait un sujet à aborder au cours de nos rencontres.

Cependant, cette Chine, qui semble une citadelle imprenable, n’a pas manqué au cours de son histoire d’ouvrir des routes commerciales (- 138 -126) hors de ses frontières, de diffuser ainsi ses techniques, et de participer aux échanges entre les civilisations d’orient et d’occident. Le Confucianisme, déjà confronté au Taoïsme, dut côtoyer le Bouddhisme (Ier siècle de notre ère), l’Islam (VIIème siècle), le Christianisme (XVIème) et, récemment, le Marxisme !

Tout chinois ne serait-il pas, ainsi, à même de syncrétiser le Taoïsme, le Confucianisme, le Bouddhisme, le matérialisme et l’animisme ancestral ?

Oui, n’oublions pas l’animisme, parmi les sagesses chinoises anciennes et nouvelles, avec l’invention du Yi Jing, et, fondamentalement, la place de la Nature aux racines de la pensée, de la langue, de l’écriture chinoises !

Dans notre marche tâtonnante vers ce monde, « Le Bouddhisme », dans « Les trois sagesses chinoises » de Cyrille Javary, avec un texte choisi et proposé par nos amis bouddhistes, sera le sujet de notre prochain rendez-vous :

Mercredi 14 mai 2025 à 16h 30,

au salon de thé Avec&Sans*, rue Saint Silain à Périgueux,

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*La jauge, couverte par l’assurance du salon de thé, ne permettant d’accueillir que 13 personnes, merci d’annoncer votre présence ou absence avant la date.

1. Les questions de la précédente séance restent non éclaircies.

2. « Moins de création, moins de créativité lorsque la parole devient communication » d’après Valère Novarina évoqué par Patrick.

3. Dès Mencius -380 -301.

4. L’empereur Qin Shi Huangdi, – 221 -206, unifia la Chine, modifia l’écriture, institua le Légisme, fit brûler les textes étudiés et commentés par Confucius rédigés en graphie ancienne, et interdit toutes les philosophies précédentes.

5. Mandarinat : bureaucratie chinoise constituée de « hauts fonctionnaires lettrés et éduqués dans la tradition de Confucius ». (Google) Étude suggérée par Gilles.